Huneau et al

{\rtf1\ansi\ansicpg1252\cocoartf1404\cocoasubrtf460 {\fonttbl\f0\fswiss\fcharset0 Helvetica;} {\colortbl;\red255\green255\blue255;} \pard\tx560\tx1120\tx1680\tx2240\tx2800\tx3360\tx3920\tx4480\tx5040\tx5600\tx6160\tx6720\pardirnatural\partightenfactor0

\f0\fs24 \cf0 Un professeur d'alumnat attir'e9 par la mission.

Edouard Aimoz est n'e9 le 14 novembre 1902 'e0 Macot en Tarentaise (Savoie). Il commence ses 'e9tudes au coll'e8ge Saint-Paul pr'e8s de Cevins et les continue 'e0 l'alumnat de Vinovo en Italie (1915-1919). Mais c'est en Belgique, 'e0 Saint-G 'e9rard, qu'il accomplit son noviciat sous la direction du P. R'e9mi Kokel, apr'e8s l'avoir commenc'e9 'e0 Lumi'e8re dans le Vaucluse (84) en 1919, sous la conduite du P. L'e9onide Guyo. Il y prononce ses premiers voeux le 24 septembre 1920 et prend le pr'e9nom de Marcien. La seconde ann'e9e de noviciat termin'e9e, il 'e9tudie la philosophie 'e0 Taintegnies (1921-1922). C'est 'e0 Rome ensuite qu'il lui est donn'e9 de faire sa th'e9ologie, 'e0 l'Universit'e9 de l'Ang'e9lique o'f9 il obtient le grade de licenci'e9 en th'e9ologie. Il est ordonn'e9 pr'eatre le 7 juillet 1929. L'apostolat du P. Marcien - qui finit par reprendre son pr'e9nom de bapt'eame Edouard - va s'exercer surtout dans les alumnats: tout d'abord 'e0 Scy (57) un an (1929-1930) et 'e0 Scherwiller (67) pendant dix ans (1930-1939). Mobilis'e9 en septembre 1939, il est fait prisonnier en 1940 et finit par s''e9vader avec le P. Louis P'e9tex en 1941, apr'e8s plusieurs tentatives infructue uses. Les publications internes de l''e9poque contiennent de fr'e9quentes nouvelles 'militaires' du P. Edouard-Marcien. C'est alors qu'il gagne la Tunisie o'f9 il passe cinq ann'e9es (1941-1946) dans les paroisses confi'e9es 'e0 l'Assomption, particuli'e8rement 'e0 Gab'e8s dont il est cur'e9 en 1945-1946. Tr'e8s amaigri, il retourne enseigner 'e0 Scherwiller pour un deuxi'e8me s'e9jour de douze ans (1946- 1958), malgr'e9 son d'e9sir exprim'e9 de partir missionnaire volontair e au Congo. En 1958, il est envoy'e9 'e0 l'alumnat de Saint-Sigismond en Savoie. Lors de la fermeture de cette maison comme alumnat en 1972, il reste comme r'e9sident dans la maison de repos nouvellement am'e9nag'e9e et il s'ing'e9nie 'e0 se rendre utile de mille mani'e8res aux religieux plus 'e2g'e9s. Il s'int'e9resse aussi vivement 'e0 Notre-Dame des Ch'e2teaux dont il r'eave de ressusciter l'antique p'e8lerinage 'e0 la Vierge et d'aller y vivre en ermite. Il en a 'e9crit avec l'abb'e9 Hudry la vivante histoire. Durant l''e9t'e9, il lui arrive de passer sur la sainte colline quelques journ'e9es de solitude o'f9 il peut 'e0 loisir prier la Vierge et accueillir les visiteurs-p'e8lerins du site. jusqu'au jour o 'f9 une mauvaise fracture vient lui rappeler les inconv'e9nients d'un s'e9jour trop solitaire...

Un religieux 'e9pris d'authenticit'e9.

La derni'e8re partie de sa vie n'offre pas en apparence de point tr'e8s saillant. Et cependant elle t'e9moigne des intentions profondes qui n'ont cess'e9 de l'animer toute son existence. Le P'e8re, un peu port'e9 au scrupule, veut faire part ager son souci de solidarit'e9 avec l'Oeuvre de M'e8re T'e9r'e9sa en 1972 en envoyant au chapitre de Lyon une motion de sensibilisation aux d'e9tresses humaines. Toute sa vie d'ailleurs, il a port'e9 le souci des pauvres. En communaut'e9 il demande r'e9gulierement de consacrer un pourcentage du budget aux organismes travaillant en lien avec le Tiers-Monde. Il d'e9veloppe la collecte des vieux papiers, comme forme concr'e8te d'action 'e0 sa port'e9e. Il va jusqu''e0 'e9crire dir ectement au pape Paul VI... Avec les ann'e9es, la maladie se fait plus pressante. Le P. Edouard souffre d'ur'e9mie. Les soins sur place ne suffisent plus, l'hospitalisation est n'e9cessaire: elle est effective le 9 novembre 1982. C'est 'e0 l'h\ 'f4pital d'Albertville qu'il meurt le 26 d'e9cembre 1982. Les obs'e8ques sont c'e9l'e9br'e9es le 29 par le P. Joseph Mermoz qui, en cette circonstance, sut 'e9voquer plusieurs traits de la physionomie humaine et spirituelle d'un religieux don t il avait longtemps partag'e9 la vie. Le P. Edouard est inhum'e9 dans le nouveau cimeti'e8re d'Albertville-Chiriac.

Portrait

D'un naturel p'e9tri de bont'e9 et d'attention charitable 'e0 l''e9gard de ses fr'e8res, le P. Edouard- Marcien voulut se donner de toute son 'e2me 'e0 sa t'e2che de formateur de futurs pr'eatres dans les alumnats. Il a marqu'e9 en ce se ns des g'e9n'e9rations d'alumnistes par sa science sans doute, mais surtout par sa pi'e9t'e9, son aust'e9rit'e9 de vie et son sens d'une pri'e8re profonde mais aussi partag'e9e

Homme pr'eat 'e0 rendre tous les services qui lui 'e9taient demand'e9s, l'enseignement, la surveillance, la promenade, il n''e9tait pas 'e0 l'aff'fbt des principes d'une p'e9dagogie moderne ou renouvel'e9e, mais cela ne l'emp'eachait pas de rendre ses heures de cours vivantes. Avec lui il faillait travailler s'e9rieusement, avec m'e9thode, car l'id'e9al vis'e9 voulait rejoindre la grande ambition du P. d'Alzon: former dans l''e2me de cette jeunesse qui lui 'e9tait confi'e9e l'image m'eame de J'e9sus-Christ

La pri'e8re 'e0 Marie 'e9tait une forme privil'e9gi'e9e et partag'e9e de son attention, notamment par la r'e9citation m'e9dit'e9e du chapelet. De nombreuses m'e9dailles ornaient le b'e9ret de sortie et la cha'eene de la montre sous le camail}